Sommeil et système immunitaire 1, 2
Le sommeil contribuerait au bon fonctionnement du système immunitaire et nous protégerait, de ce fait, contre les infections. C’est ce que suggère une étude menée par l’Inserm pendant quatre ans. Celle-ci indique qu’une mauvaise qualité de sommeil augmenterait la vulnérabilité aux infections dues aux parasites et aux champignons. Sur les 9 294 participants, ceux qui déclaraient ne pas bien dormir étaient plus souvent traités par des médicaments antiparasitaires et antifongiques que les autres. Si cette étude ne précise pas comment le sommeil agit sur l’efficacité du système immunitaire, d’autres travaux se sont penchés sur la question. Selon une étude allemande, cela s’explique par la chute du taux d’adrénaline durant le sommeil, une hormone qui empêche les cellules immunitaires de combattre les agents pathogènes. Quand nous dormons, la baisse du taux d’adrénaline permet aux lymphocytes T de mieux lutter contre les virus et bactéries.
Vous l’aurez compris, plus vous dormez, moins vous avez de risque de tomber malade !
Sommeil et croissance 3, 4
Pendant le sommeil lent, le taux d’hormone de croissance augmente. Ce qui explique pourquoi les enfants grandissent pendant leur sommeil. Le sommeil, et plus particulièrement le sommeil paradoxal, est également indispensable au développement cérébral de l’enfant. La durée du sommeil paradoxal chez les nouveau-nés participerait à la mise en place et au développement des circuits nerveux. La maturation du cerveau est d’ailleurs très rapide au cours de la vie foetale et des premiers mois de vie. Cette croissance rapide s’explique par la forte proportion de sommeil paradoxal chez le foetus : le sommeil paradoxal représente 50% du temps de sommeil à la 36ème semaine de vie foetal pour passer à 20% chez l’adulte.
Sommeil et système cardiovasculaire 5, 6
Un sommeil de qualité et d’une durée de 7 à 9 heures par nuit pourrait augmenter les chances de vivre plus longtemps et en bonne santé. Dormir bien et suffisamment diminue le risque d’hypertension artérielle, de diabète de type 2, d’accident vasculaire cérébral et de crise cardiaque.
Sommeil et poids 7, 8
Pour garder la ligne, rien de tel que de bonnes nuits de sommeil ! Qui n’a jamais ressenti un besoin accru de manger des aliments gras et sucrés après une mauvaise nuit de sommeil ? Ne culpabilisez pas, c’est tout à fait normal. Quand on manque de sommeil, la sécrétion de plusieurs hormones impliquées dans notre gestion du poids est perturbée. Une privation de sommeil entraînerait ainsi une augmentation des taux d’insuline (hormone de stockage du gras), de cortisol (hormone du stress qui augmente l’appétit) et de ghréline (hormone de la faim) et une diminution du taux de leptine (hormone de la satiété). Cela se traduit par une prise de poids due aux excès alimentaires, aux effets métaboliques eux-mêmes et à la baisse des dépenses énergétiques durant les phases d’éveil à cause de la fatigue.
Sommeil et régénération cérébrale 3
Le sommeil permet au cerveau et à ses connexions nerveuses de se reposer. Il a également été prouvé que le sommeil profond contribue à l’élimination des toxines et d’autres déchets du cerveau. Au cours du sommeil profond, le cerveau bénéficie d’un lavage des neurones qui élimine les substances amyloïdes et les protéines, toutes deux mises en cause dans les maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer.
Sommeil, mémoire et apprentissage 3, 4, 9
Le sommeil lent renforcerait la mémoire existante tandis que le sommeil paradoxal lent renforcerait la capacité de mémoriser des choses nouvelles. Des études ont ainsi montré que notre capacité à mémoriser des informations est meilleure quand il y a une période de sommeil peu de temps après la phase d’apprentissage. Dormir 3 heures après l’encodage d’informations est davantage bénéfique pour la mémorisation pendant le sommeil que dormir 10 heures après. Une personne qui s’endort sur une tâche tout juste apprise, améliore sa mémorisation de 30 %. La veille d’un examen, révisez juste avant d’aller vous coucher pour une meilleure consolidation des données apprises.